Quel chevalet choisir pour l’illustration en live ?
- Daily Kat
- 2 mai
- 5 min de lecture
Le guide pratique pour artistes croqueurs sur le vif
Quand on pense “chevalet”, on imagine souvent l’atelier cosy baigné de lumière…
Sauf que dans notre métier d’illustrateur événementiel, la réalité ressemble plutôt à ça : un sprint pour installer son matériel entre deux moments-clés, un déménagement express entre la cérémonie et le cocktail, ou encore un marathon nocturne au milieu des lampions.
Dans notre activité d'illustration en live, le chevalet n’est pas un accessoire romantique : c’est une stratégie de survie.
Voici comment j’organise mes prestations en fonction de mes différents chevalets (et pourquoi vous devriez sérieusement y réfléchir aussi).
Choisir l’endroit idéal pour installer son chevalet
lors d'une illustration en live
Avant même de penser au modèle de chevalet, encore faut-il savoir où l’installer. Voici mes recommandations, issues de nombreuses prestations de live-sketching (et de quelques erreurs évitables) :
• Éviter de poser le chevalet dans les lieux de passage : trop de mouvement gêne la concentration, sans compter les risques de trébuchement sur le matériel.
• Éviter les zones proches du photobooth, du DJ ou du bar : ce sont des points bruyants et très fréquentés. L’idéal est un endroit calme, un peu à l’écart, mais pas isolé non plus.
• Demander systématiquement une table et une chaise : même avec un chevalet, j’ai besoin d’un point d’appui, notamment pour dessiner assise ou reposer le matériel. Certains de mes chevalets s’adaptent à la hauteur assise.
• Éviter le plein soleil ou les conditions extrêmes : en extérieur, privilégiez un arbre, un auvent, ou un parasol. Et surtout, fuyez l’herbe molle et les terrains instables : ce n’est pas l’idéal pour un matériel de dessin fin.
• Prévoir une prise électrique à proximité si possible : j’apporte désormais toujours une multiprise pour recharger ma lampe LED, mon téléphone ou ma tablette. Même si je pars avec tout chargé à bloc, mieux vaut anticiper.
• Et si la prestation inclut plusieurs temps forts dans plusieurs espaces, prévoir un temps et une aide pour déplacer l’installation. Rien de pire qu’un croquis inachevé faute d’organisation.
1. Pour les déplacements multiples, le chevalet
Campagne universelle Titien Lefranc Bourgeois
Quand un mariage s’organise sur plusieurs sites (photos, mairie, cérémonie, réception…), il faut installer et désinstaller son chevalet plusieurs fois dans la journée.
Dans ces cas-là, j’utilise mon chevalet Lefranc Bourgeois Campagne (50€) : léger, rapide à déplier, avec quelques boulons à serrer.
C’est l’allié parfait pour tracer les premières lignes d’une aquarelle géante sans batailler avec le matériel.
2. Pour s’installer sur un lieu fixe :
le chevalet français pliable avec tiroir Meeden
Une fois arrivée sur le lieu principal de la réception, je change de méthode :
Je sors mon chevalet à tiroir Meeden (160 €), robuste, stable, avec des petits bras latéraux pour ajouter une tablette d’appoint (bol d’eau, palette, pinceaux…).
Idéal pour tenir la distance pendant plusieurs heures de peinture intensive et travailler sereinement sur une grande aquarelle de mariage.
3. Pour les carnets de mariage en installation fixe :
le chevalet de table inclinable Ebro, format A3
Pour les carnets de mariage réalisés sur place, je privilégie un chevalet de table (40€) : une simple planche avec plusieurs options d’inclinaison.
Pourquoi ? Parce qu’à plat, l’aquarelle, ce n’est pas génial : on met les mains dessus, on étale la peinture… et la magie s’évapore.
À l’inverse, trop d’inclinaison ferait couler l’eau.
Le compromis parfait : une légère inclinaison sur table, pratique et confortable pour une illustration sensible et détaillée.
4. Pour l’illustration immersive, fondue parmi les invités :
Le chevalet nomade Stablo
Quand je dois me fondre parmi les invités, en version ultra-légère et discrète, j’utilise mon chevalet Stablo (environ 100€) :
Une palette en bois magnétique sur laquelle je fixe directement ma palette d’aquarelle métallique et où j’insère un carnet de croquis.
Parfait pour croquer les scènes de vie en toute fluidité, sans point fixe, dans un mouvement naturel au cœur des événements.
C’est mon compagnon privilégié pour les carnets de mariage mobiles ou les croquis minute immersifs où l’enjeu est d’être partout à la fois… sans prendre de place.
5. Pour les croquis minutes sur table :
une planche à dessin et le mini-chevalet Ikea
Pour mes croquis minute (par exemple 30 invités en direct), je vais à l’essentiel :
Pas de chevalet classique, mais une planche à dessin au format A4 (5€), très légère, que je tiens sur les genoux ou sur table pour dessiner rapidement.
J’utilise aussi un mini-chevalet IKEA (environ 12 €), mais pas pour dessiner : il me sert à installer mon I-Pad, qui me permet de prendre les invités en photo pour mieux les visualiser à l’écran. Je dessine ensuite à partir de cette photo, ce qui me permet une meilleure fluidité dans les enchaînements.
Jongler avec plusieurs chevalets : une réalité fréquente
Selon les prestations, il m’arrive d’utiliser deux voire trois chevalets dans la même journée.
Par exemple :
Pour une grande aquarelle, je combine souvent le chevalet Lefranc Bourgeois (pour les esquisses) avec le Meeden (pour l’aquarelle détaillée).
Pour un carnet de croquis de mariage, j’utilise le Stablo pour croquer sur le vif, puis je retourne régulièrement à une table équipée du chevalet Ebro pour l’aquarelle finale.
Lors de croquis minute, lors d’un bal ou lors d’événements d’entreprise, je peux alterner entre une phase immersive avec mon chevalet Stablo parmi les convives, puis me poser à table pour coloriser confortablement sur ma planche à dessin.
Faut-il acheter ses chevalets neufs ?
Pendant longtemps, je me suis posée la question sur le fait d’acheter un chevalet d’occasion ? On en trouve à petit prix dans des ateliers, des ressourceries, sur LeBonCoin ou dans les brocantes en plein air.
C’est économique, bien sûr. Mais dans mon cas, le doute persiste : comment va-t-il arriver ? Est-ce qu’il sera stable ? Est-ce qu’il tiendra la route face aux invités ? Et puis, il y a aussi la question du standing.
On imagine parfois qu’un artiste travaille avec du matériel un peu tâché, un peu bohème. Mais cela ne correspond pas à l’image que je souhaite transmettre. Je prends soin de mon matériel, je le nettoie après chaque prestation, parce que cela participe à l’expérience élégante que je propose, à la fois pour les invités et pour les clients.
Finalement, j’ai choisi d’investir dans des modèles neufs, pour des raisons à la fois pratiques et esthétiques. Cela dit, tout dépend du contexte : si le budget est serré, on peut aussi tomber sur d’excellents chevalets d’occasion. L’essentiel est de se sentir à l’aise avec l’outil, et d’avoir confiance dans ce qu’on présente au public.
Le bon chevalet pour la bonne prestation
Chaque type de prestation appelle son matériel spécifique.
L’illustration événementielle est un métier exigeant, aussi bien artistiquement que logistiquement (et émotionnellement aussi !)
Adapter son chevalet, c’est non seulement s’épargner des galères… mais aussi élever la qualité de son travail.
À votre tour !
Si vous voulez aller plus loin et vous lancer (ou progresser) dans l’illustration live :
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Dailykatement vôtre,
Illustratrice
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